Carnet de route

A l'assaut de l'Estrop
Le 27/03/2024 par Germain Pierre
En ce beau weekend du 23-24 mars 2024 nous voilà de nouveau en route au petit jour pour l'aventure.
Le programme est clair, la route est connue, la trace gpx est dans les appareils et sur la carte, mais comme d'habitude, il va falloir s'adapter aux conditions et imprévus rencontrées...
Sitôt arrivés à la Foux d'Allos, nous nous rendons chez le loueur pour récupérer le splitboard réservé en avance pour Estelle.
La montée commence et malgré quelques déchaussages pour franchir des passages dépourvus de neige, cela se fait sans difficultés particulières dans un beau vallon assez sauvage juste à côté de la station sans pour autant en deviner l'existence.
Le col et la Tête de l'Auriac se rapproche et la pente se raidie, le vent froid n'a pas fait ramollir la neige et les couteaux sont de mises...hélas nous n'avons pas demandé au loueur comment fixer les couteaux (déjà, il ne voulait à la base pas nous les donner car "inutiles quand il fait chaud"...). Nous décidons du coup de ne pas aller à la Tête de L'Auriac, mais de redescendre dans le vallon d'à côté sur la station de la Foux depuis une épaule plus accessible.
Bien nous en a pris puisqu'Estelle fini la montée à pied pour découvrir en haut que les fixations sont dans le mauvais sens !
La descente se fait tant bien que mal et nous allons chercher au niveau d'un télésiège des outils spécifiques pour régler ses fixations car bien sur ceux-là nous ne les avons pas.
L'heure file et une fois tout cela accomplit, la remontée vers le Col de l'Aiguille peut enfin se faire, au diable la sieste au refuge pourtant si convoitée...
Lors de l'approche du col trois personnes chargées de gros sac nous rattrappent : ce sont les gardiennes qui ont aussi eu des problèmes de transports ! On se demande alors quelle aurait été nos têtes en arrivant au refuge fermé pendant les 4h d'attente si on eté arrivé à l'heure prévue !
La descente est belle et sauvage sur une neige moquette dont les poils grandissent inversement proportionnellement à l'altitude. Un petit franchissement de rivière et nous voilà au refuge après une bonne journée ! L'excellent repas aura raison des plus robustes et à 21h30 les lumières s'éteignent...
Le lendemain la montée est jolie, moi qui ai fait ce sommet en été avec le chaos rocheux et les énormes blocs coincés, je suis ébahi par la version hiver et la planéité du milieu qui m'entoure.
Le paysage est complètement différent !
Le vent se renforce à mesure que nous nous approchons du but comme pour nous repousser mais nous persévérons malgré de fortes rafales dans la rampe finale et le sommet est vaincu !
Pas de longue pause au sommet, le dépeautage se fait accroupis en vitesse avec 60-70km/h de vent, quelques photos et on retourne vers un climat plus clément.
La descente est plutôt en bonnes conditions et la dernière remontée au col de l'Aiguille réchauffe les jambes avant la descente finale dans la station et le retour à la voiture.
Un beau weekend en montagne !