Carnet de route

Les Filles de La Monta GAG2
Le 11/01/2025 par Mika
Un an après, retour dans le Queyras pour le GAG2. Privée de son formateur, la petite équipe est tout de même déterminée à mettre à profit ses acquis avec un programme similaire à celui de l’année précédente. Le groupe s’est enrichi d’un nouveau membre qui se révélera bien vite très expérimenté et apportera, s’il était nécessaire, un supplément de confiance.
Le CAF Garlaban a investi Aiguilles ce samedi matin, et nous retrouvons les jeunes du club venus, eux aussi, tâter de la glace. Nous les rejoignons sur la cascade artificielle du village. Sans même une pause déjeuner, nous y enchaînons les longueurs, l’esprit déjà tourné vers la grande voie du lendemain. Walter et Pierre peaufinent leur technique alors que Mitch fait montre, dès ses premiers coups de piolet, d’une sacrée expérience. De bonne augure pour la suite.
Le soir tombe sur le petit vallon, un froid plus mordant s’installe, nous rengainons nos broches, satisfaits de nos sensations. A quelques pas de là, la « Petite Auberge » se prépare à nous accueillir chaleureusement et récompenser nos efforts du jour par un copieux souper.
Le lendemain, le jour se lève à peine, on est déjà debout, par -11 °C, la route nous amène vers le cœur du pays. Nous passons Abriès et Ristolas encore endormis, pour arriver au lieu-dit La Monta. Au programme du jour « les Filles de la Monta » et leurs 400 m de dénivelé.
Equipés, prêts à en découdre, nous sommes au pied de la voie à 8h. Malgré les spécialistes de la frontale que compte le groupe, ce départ matinal nous satisfait car, outre le dénivelé positif, nous appréhendons déjà la descente qui ne s’annonce pas évidente malgré le repérage de la veille.
Le début de la voie est une succession de beaux ressauts en 3 entrecoupés de transitions plus ou moins longues. Nous formons deux cordées et enchainons classiquement en réversible les deux premières difficultés. Puis, la confiance allant grandissant, nous continuons en corde tendue jusqu’au pied de la principale difficulté du jour, objet de tous nos fantasmes depuis la veille. Malheureusement la glace n’étant pas formée, nous devons contourner ce passage en 4 et nous engager dans une longue ascension de couloirs enneigés que nous suivrons jusqu’au sommet sans parvenir à rejoindre la partie supérieure de l’itinéraire prévu.
Après la pause repas, la descente, comme prévu, ne sera pas facile. Sans trace évidente, nous irons prudemment. Nous terminerons néanmoins largement avant la nuit, après huit heures d’efforts qui auront fatigué nos muscles mais régalé nos esprits, riches d’une nouvelle expérience et prêts pour d’autres aventures glacées.