Carnet de route

Ptit tour en ski de rando dans la Clarée où on y voit pas toujours très clair !

Le 22/03/2025 par Germain Pierre

Ce week-end commençait presque comme une petite expédition, la météo s'annonçant compliquée, presque autant que l'organisation...

Nous étions cinq : Rodolphe, compagnon de toujours, Sébastien pour qui c’était la première vraie sortie de ski de randonnée en montagne avec nuit en refuge, et deux nouvelles têtes pour moi, Stéphan et Olivier.

Le samedi matin, on quitte Névache skis sur le dos, les fixations cognant contre les sacs déjà bien chargés. La neige n’est pas continue et, très vite, le refrain du jour s’installe : chausser, déchausser, rechausser, parfois pour seulement quelques dizaines de mètres. Une drôle de danse qui casse un peu le rythme.

La montée vers le refuge de Laval est longue, presque plate par endroits – on se croirait parfois en train de faire du ski de fond avec nos gros sacs. Plus on monte et plus le vent se lève, fort, cinglant, et le jour blanc avale tout : plus de ciel, plus d’horizon, juste un flou total où l’on avance en se fiant à la trace.

Quand on arrive enfin au refuge, on lâche un soupir de soulagement en déposant les sacs. Pas question de rester enfermés pour autant : on repart, plus légers, pour faire le tour de la Pointe des Béraudes.

Là encore, l’ambiance est fantomatique. À la montée, on cherche le meilleur cheminement, parfois au jugé. À la descente, c’est pire : on ne voit rien, au point que certains ont l'impression d'avancer alors qu'ils sont en fait à l'arrêt ! On skie presque à l’aveugle, avec ce mélange d’appréhension et d’excitation qui rend ces moments mémorables.

De retour au refuge, l’ambiance change complètement. Chaleur, bière bien méritée, et découverte du jeu des cochons – deux petits cochons en plastique qu’on lance comme des dés.

La fatigue se transforme en éclats de rire : l’atmosphère est simple, conviviale.


Le lendemain, la montagne nous offre un autre visage. Le ciel est parfaitement bleu, et la neige tombée la veille a sculpté un paysage féerique : chaque arbre, chaque rocher est poudré de blanc, comme si on entrait dans une carte postale.

On grimpe tranquillement au col des Muandes, baignés par la lumière du matin. D’en haut, le panorama est grandiose. La descente côté Est vers le vallon de Prat du Plan est un vrai régal, la neige est douce, tout est fluide.

Arrivé en bas, nous pique-niquons au soleil et sommes rejoints par deux randonneuses.

On repeaute pour rejoindre le col du Vallon, et celles-ci nous déposent dans la montée malgré tous les efforts de Rodolphe. Les conversions s’enchaînent sans un mot, presque mécaniques, mais dans cette lumière dorée, on savoure chaque instant.

Puis c’est la longue descente vers Névache dans ce magnifique vallon encaissé. Plus bas, la neige se fait rare et on finit à pied dès les chalets du Serre, skis sur l’épaule ou sur le sac, un peu fourbus mais le sourire aux lèvres.

Un week-end aux deux visages : le premier jour rude et venteux, brouillard, et le deuxième jour d’une beauté éclatante, presque irréelle.

Une première sortie en refuge pour Sébastien qui restera gravée, et pour nous tous, une belle piqûre de rappel : la montagne est toujours pleine de surprises. !

CLUB ALPIN FRANCAIS GARLABAN EN PROVENCE
480 AVENUE GABRIEL PERI
13400  AUBAGNE
Contactez-nous
Tél. 06 64 96 48 58
Permanences :
Jeudi 20:00 - 21:30 au Gymnase du bras d'or