Carnet de route
Le Jardin Suspendu
Sortie : du
Le 16/06/2006 par LEBBOS JJ
Le jardin suspendu, quel doux nom pour cette voie de 165 m au Baù de Bertagne (face ouest)
L'idée a germé dans l'esprit d'Eric qui l'ayant déjà faite avait repéré une petite cavité dans laquelle il serait possible d'y séjourner.
Alors pourquoi ne pas faire cette voie en terrain d'aventure et y passer la nuit?
Rdv est donc donné chez Eric, ce vendredi du mois de juillet.
18h00 : préparation de sacs : duvets, nourriture, matos (coinceurs, friends, dégaines, casques...), et bien sur beaucoup d'eau
C'est ainsi que Charles, Eric et moi-même somme partis vendredi soir à la conquête de notre voie!!!
C'est d'abord plus d'1 heure 30 de marche d'approche.
Arrivée au pied de la voie à 20h00, Charles se prépare, c'est lui qui ouvrira. Cette première partie n'étant pas très dure, nous prenons la décision de la faire avec les sacs sur le dos.
21h40: Eric qui est parti juste derrière moi met le dernier pied sur le jardin, la nuit tombe et un spectacle époustouflant s'offre à nos yeux : les scintillements de la ville qui s'étale de la plaine de Cuges au littoral marseillais. C'est fantastique de se dire que nous allons rester là à contempler.
Reconnaissance de la cavité, assez vaste pour y dormir à 4/5, mais il faut y accéder tel le spéléologue par un petit boyau. Nous y serons bien.
Il faut penser maintenant à se sustenter
Charles installe sa cuisine, nous prépare une soupe puis nous réchauffe sa rartatouille-pates. Un délice. Saucisson et pâté accompagneront ce festin.
Nous sommes tellement bien que nous ne voyons pas le temps passer, il est près d'une heure lorsque nous décidons d'aller dormir.
05h00 : le jour pointe et me réveille
06h00: nous émergeons et dehors toujours ce spectacle fabuleux, nous trois au bord de cette falaise à contempler ce paysage et nous dire que nous ne sommes rien comparé à cela.
Nous prenons le temps, nous déjeunons tranquillement, Charles nous prépare le café.
08h30 : nous repartons dans cette seconde partie (nous éviterons la pluie).
Eric ouvre cette fois ci et décide de laisser les sacs dans la partie la plus difficile (nous les hisserons par la suite)
Dur pour moi, je m'accroche à tout ce que je peux tirer (sangles, dégaines) mais mes 2 compagnons sont là pour me soutenir et m'encourager.
10h00 : Quand enfin je pose le pied au sommet du Pic de Bertagne, je suis heureux et fier d'avoir fait cela
Je pensais que ce serait dur, ça l'a été
mais lorsque l'on a 2 mentors comme Eric et Charles rien ne peut arriver
Ils sont sécurisants, calmes et aiment le terrain d'aventure
C'est la première fois que je me lançais dans une telle expédition et je ne regrette rien
Il ne nous reste plus qu'à rentrer, à nouveau 1h30 de descente.
Merci Eric, merci Charles de m'avoir fait découvrir autrement la montagne et cela à 2 pas d'Aubagne.
Merci encore.










