Carnet de route
Le GAG2 à l'assaut de la Pointe Louise
Le 26/07/2025 par Mika
Ce 26 juillet, le GAG2 est de retour dans les Ecrins et après le parcours sauvage et intimiste qui nous avait conduits sur l’arête sud-ouest des Rouies un mois plus tôt, c’est le décor plus fréquenté du Glacier Blanc qui nous accueille cette fois. L’objectif annoncé de la sortie est la Pointe Louise (3 668 m), dont l’ascension est prévue le lendemain. Le groupe n’est pas au complet, mais accueille Raphaël et Axou pour l’occasion. Ainsi, avec Pierre et Pierrot nous serons cinq dans cette aventure.
Arrivés à onze heures au Pré de Madame Carle, impatients de tâter du rocher, nous avalons les quelques 900 premiers mètres de dénivelé, en direction de la base de l’Aiguille Pierre Etienne avec la ferme intention d’en parcourir un des itinéraires. Mais, plus nous montons, plus le vent forcit et le ciel se voile. Les prévisions d’averses de l’après-midi semblent vouloir se confirmer. À regret, nous préférons jouer la carte de la sagesse et abandonnons notre projet, pour nous réserver pour la course du lendemain.
Ainsi, vers 15 h et après une petite balade sur un Glacier Blanc plutôt gris, nous arrivons au refuge des Ecrins, avec du temps à tuer. Alors que nous dégustons de merveilleuses pâtisseries bien à l’abri derrière les fenêtres du refuge, dehors les éléments se déchaînent, balayant nos regrets, mais nous faisant craindre des conditions terribles pour nos deux compagnons, Pierrot et Axou, qui ont fait le choix de bivouaquer au bord du glacier.
Le point météo du soir n’est guère plus encourageant, le vent semble devoir se maintenir avec un ciel voilé le lendemain. Mais cela n’entame guère nos appétits et, avec une pensée pour nos camarades dehors, nous gagnons notre dortoir alors que la tempête fait trembler les murs.
Réveil à 4 h. Déjà, telles une retraite aux flambeaux, de nombreuses cordées sillonnent le glacier en direction du dôme. Notre marche d’approche plus modeste nous permet de quitter le refuge seulement vers 5 h. Le vent encore fort au réveil sera complètement tombé lorsque nous arriverons à l’aplomb de la voie, faisant disparaitre nos derniers doutes quant à notre choix de parcours. Ce sera, comme prévu, l’Arête sud-est.
Comme pour valider notre décision, le Soleil nous rejoint alors que nous terminons l’ascension des pentes enneigées qui mènent au pied de la voie et que nous prenons pied sur le rocher. Nous sommes heureux d’y retrouver Pierrot et Axou qui, malgré une très courte nuit, semblent eux aussi d’attaque. Une troisième cordée nous rejoint que nous laisserons bien vite derrière nous.
Nous attaquons Pierre, Raphaël et moi, suivis par Pierrot et Axou. L’arête est magnifique, toujours grimpante, sans jamais être difficile. L’itinéraire est évident ainsi que la pose des protections, un festival pour les câblés. Parcourue en trois rushs de corde tendue, ce fut un régal, dans des conditions exceptionnelles autant qu’ inespérées. Après trois heures de grimpe et un casse-croûte partagé au sommet en attendant nos deux compagnons, nous pouvons entamer une descente qui elle aussi se révèlera beaucoup plus simple et sereine que prévue.
Peu de temps après, nous reprenons pied sur le glacier et commençons un long retour vers la vallée, juste entrecoupé par une petite pause gastronomique avec la fameuse tarte aux myrtilles du refuge du Glacier Blanc.
Fourbus, mais des belles images plein la tête et les papilles comblées, nous achevons notre week-end et rentrons sur Aubagne en évoquant avec gourmandise une multitude d’autres courses qui n’attendent que nous, mais aussi cette Pointe Louise qui pourrait bien nous revoir bientôt, tant le plaisir serait grand de la partager avec d’autres compagnons.










